Larry C
Adopté à l’âge de sept ans par une bouche d’égout, Larry C passe le plus clair de son enfance à la piscine municipal, où il découvre le plaisir de faire passer le visage apeuré de ses camarades sous la ligne de flottaison.
Qualifié de turbulent, voire d’inadapté par la CPE du Collège Jean-Luc Reichmann, Larry C se révèle être un chroniqueur radio hors pair à l’occasion de son stage de troisième à Radio Turbo.
Sa rencontre avec Larry M et Larry J au centre hospitalier Patrick Juvet à l’occasion de son sixième coma éthylique, va littéralement changer sa vie. Il abandonne son rôle de chroniqueur dans l’émission « Moteur, alcool et élégance » pour se lancer à corps perdu dans le projet Léthargiques Substances Disparates.
Larry J
Biberonné au cyberpunk et à la science-fiction soviétique qu’il découvre à la Bibliothèque Pour Tous de Saint-Mars-la-Jaille, Larry J a très tôt conscience qu’il vit dans un univers qui ne lui convient pas.
À 16 ans ½, sa rencontre avec un 486 DX2 cadencé à 66MHz et équipé d’un compilateur Turbo Pascal révolutionne son existence. En l’espace de 3 ans, il jette les bases de ce qui deviendra son univers, sa réalité virtuelle. Heureusement pour lui, ses parents ignorent les enjeux de cette radicalisation électronique, et le laissent assembler les composants qui composent aujourd’hui son vaisseau amiral.
Fin 2018, Larry M et Larry C sont les premiers à briser sa cyber-carapace, lui redonnant accès par voie hertzienne à une réalité qu’il avait fini par bannir définitivement de son quotidien. On ignore encore si la part humaine qui le compose a conscience de cette divergence algorithmique.
Larry M
Bercé trop près du mur depuis sa tendre enfance, Larry M en garde un front plat et un encéphalogramme anachronique. Passant le plus clair de ses jeunes années à essayer de remettre en ordre ses peluches par rapport à des bribes de personnalités décousus, il finit par organiser un putsch dans sa chambre et prend le contrôle de la boite à jouet avec l’aide du général élan. La mascotte finira par le trahir, et partira en exil au sommet de l’étagère où il vit encore aujourd’hui en ermite.
Cet évènement marqua la fin de l’insouciance malheureuse du despote en devenir. Après plusieurs années à fomenter des coups d’état psychologiques contre lui-même, il décide de passer le cap de l’auto-investiture et se sacre dans sa chambre Larry 1er rois des cons de tout bord.
C’est seulement après plusieurs allers-retours entre sa chambre capitonnée et le bac à sable grillagé de son palais des soins intensifs qu’il finit par désigner Larry J et Larry C, respectivement chambellan des choses à faire et ministre des sports, de la santé et des travaux forcés.